En route vers Ngaoundéré

Après 72 heures passées à Yaoundé, dans sa chaleur humide, nous étions tristes de quitter notre amie Maïramou, mais heureux de reprendre notre voyage vers notre destination finale : Ngaoundéré.

Depuis plusieurs années, il n’y a plus d’avion qui se pose dans cette ville. Il y a parfois des vols vers Garoua, plus au nord, mais ils sont peu fiables. Le seul moyen efficace de monter est donc de prendre le train de nuit. Il part de manière très précise à 18h10 et arrive… entre 14 et 24 heures plus tard.

Marie et Nathan dans le train de nuit

Le vendredi soir donc, nous avons pu profiter de wagons-lits première classe, en relativement bon état, avec un service nettement meilleur que dans notre souvenir : restauration, gardien, sanitaires nettoyés régulièrement, le voyage fut plutôt agréable.Un petit village traditionnel du Nord

La montée vers Ngaoundéré est rythmée par les arrêts dans différentes gares. A chaque fois, c’est le même rituel qui s’installe : des vendeurs locaux accourent et proposent quantité de produits locaux : bananes, papayes, ignames, bâtons de manioc, miel,…. Les voyageurs en profitent habituellement pour faire de larges emplettes, car les prix sont « très moins chers ». Nathan a profité du trajet pour se faire un ami, parmi les voyageurs.

Nathan et son ami Moussa

Le train arrive dans les paysages de l’Adamaoua

La chance fut avec nous puisque notre train arriva à Ngaoundéré à 9h20 déjà. Une belle performance ! Il fallut débarquer nos nombreux bagages (merci les porteurs) et nous pûmes alors nous rendre compte que nos amis étaient venus en nombre nous accueillir à la gare. Il y avait Pierre et sa famille (son épouse Lucie et ses enfants, Christian et Fabrice, mon filleul) ; François (futur pasteur) ; Zéfanias (le vice-principal du Collège) accompagné du Principal et du Surveillant Général ; Abdouraman, le frère de Maïramou. Joli contraste avec notre première arrivée, plus modeste, en 1999. Il y avait même 4 voitures, bien plus que nécessaire. Le trajet à travers la ville fut l’occasion de se rendre compte que peu de choses ont changé : il y a plus de routes goudronnées (c’est bien) et plus de moto-taxis (c’est moins bien).

Le Mont Ngaoundéré… qui ressemble à un nombril africain !

Notre nouvelle maisonArrivés à la station norvégienne, nous sommes allés nous présenter au représentant norvégien, Erik, qui fut surpris… de nous voir avec deux enfants. Un premier courriel envoyé en français, n’avait visiblement pas été complètement compris. L’avantage de l’Afrique, c’est qu’on se débrouille toujours. Il nous trouva donc une maison plus grande, fit rapidement effectuer le ménage (à la saison sèche, la poussière pénètre partout, même dans des endroits parfaitement étanches !) et nous avons enfin pu commencer à nous sentir… à la maison.

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